Les Franco-Ontariens et les luttes scolaires: La crise du Règlement XVII*


Réf.:
Université d'Ottawa, Fonds Paroisse Saint-Jean-Baptiste de Pembroke (C27), Ph25-2.
Centre de recherche en civilisation canadienne-française.


Auteur:
Inconnu.


Sujet:
Mme Jeanne Lajoie est une enseignante originaire de Lefaivre en Ontario. En 1923, à l'âge de 24 ans, elle fut embauchée par les Soeurs Grises pour enseigner dans une nouvelle école à majorité francophone dans l'est de la ville d'Ottawa. Par son refus de se soumettre au Règlement 17 et d'enseigner en anglais, le conseil scolaire la remplace alors par une soeur enseignante anglophone qui ne parle pas le français. Les parents demandent au conseil scolaire, puis aux autorités religieuses du diocèse de rétablir Jeanne Lajoie dans ses fonctions. On leur refuse le droit à tout enseignement en français. En réplique, Mme Lajoie consent à enseigner sans salaire dans une "école libre" de Pembroke (École Jeanne D'Arc) soutenue par les parents francophones et M. Samuel Genest, président de la commission des écoles séparées. Pour sa ténacité et son courage pendant la crise, elle sera surnommée la "pucelle de Pembroke". De santé fragile, Jeanne Lajoie entre dans un sanatorium du Québec où elle meurt en 1930.